Recrutement d’un.e stagiaire pour la mission Cartographie des zones humides littorales de Tahiti et de Moorea

Les îles hautes de Polynésie française font face à des pressions anthropiques toujours plus importantes, notamment en raison d’une urbanisation croissante et du développement de l’agriculture conventionnelle, causant la destruction et la fragmentation des milieux naturels et une forte érosion des sols. Ces pressions ont des impacts directs sur les écosystèmes terrestres, côtiers et coralliens, déjà fragilisés par le changement climatique. Les Solutions fondées sur la Nature (SfN) offrent des pistes prometteuses pour prévenir la dégradation des milieux tout en apportant des bénéfices écologiques, sociaux et économiques au niveau local.
Dans ce contexte, des chercheurs ont coopéré pour créer le living lab AMWI. Ce projet de recherche collaboratif vise à co-construire, mettre en oeuvre et évaluer les SfN sur les îles de Tahiti et Moorea. AMWI souhaite particulièrement mettre en avant la gestion intégrée de l’interface Terre-Mer pour promouvoir la résilience des socio-écosystèmes. L’objectif d’AMWI, en tant que le living lab, est de créer un dialogue entre le monde académique, les décideurs, les entreprises, les associations et les citoyens afin de co-développer, tester et valider des solutions viables et réplicables à l’échelle de la Polynésie française.
Dans le cadre du développement de ses actions autour de la promotion de l’agro-écologie ainsi que de la restauration du littoral, des berges et estuaires de rivières, le living lab AMWI souhaite cartographier les zones humides littorales de Tahiti et de Moorea afin d’identifier s’il existe une corrélation entre la qualité de l’eau des lagons et la présence d’une zone humide littorale à proximité. Ce travail de cartographie sera une première à l’échelle de la Polynésie française.
La mission du/de la stagiaire consistera à localiser, délimiter et caractériser les principales catégories de zones humides sur les îles de Tahiti et Moorea en se focalisant principalement (mais pas exclusivement) sur les zones humides littorales situées entre 0 et 100 m d’altitude, notamment les habitats d’importance écologique suivants :
• Prairies salées à Paspalum vaginatum, « matie tahatai »
• Marais à cypéracées (Cyperus javanicus, Cladium mariscus, Eleocharis geniculata) ou à roseau massette Typha domingensis, « ‘opaero »
• Sub-mangroves à grandes fougères dorées Acrostichum aureum, « aoa, piha’ato »
• Forêts marécageuses à Talipariti tiliaceum et/ou à Inocarpus fagifer, le châtaignier tahitien, « mape »
Outre la partie analyse et terrain, ce stage exploratoire sera l’occasion de tester différentes approches cartographiques par :
• L’étude comparative de différents types d’images satellites focalisées sur la détection des zones humides directement, ou indirectement par la détection d’espèces végétales caractéristiques
• L’apport de la géomatique par l’utilisation de données ancillaires issues entre autres du modèle numérique de terrain
• L’intérêt de la donnée Lidar seule ou en conjonction avec les autres types de données
Profil : étudiant.e motivé.e terminant sa cinquième année d’étude (niveau Master 2 ou École d’ingénieur), avec une spécialité en télédétection/géomatique et/ou en écologie, ainsi que, idéalement, de solides compétences en statistiques
Durée : le stage de 6 mois
Dates : le stage commencera le 15 janvier et se clôturera le 15 juillet 2026
Lieu : le/la stagiaire sera accueilli.e au sein de l’UMR 241 SECOPOL sur le site de l’Université de la Polynésie française
Contact : Les candidatures sont à envoyer à guillaume.marchand@cnrs.fr, benoit.stoll@upf.pf et jean-yves.meyer@recherche.gov.pf.
Date limite de la candidature : le 26 novembre 2025