Programme
Un programme de recherche ambitieux
Le programme de recherche sur les Solutions fondées sur la Nature fait partie des lauréats de la 2ème vague de l’appel à Programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) exploratoires. Il vise à promouvoir des approches scientifiques renouvelées pour accompagner des changements profonds de conception, mise en œuvre et évaluation des Solutions fondées sur la Nature (SfN), et l’émergence d’un nouveau secteur économique avec de fortes retombées sociales et environnementales. Le programme est financé dans le cadre du plan d’investissement France 2030 à hauteur de 44,2 millions d’euros sur 9 ans (2023-2032).
L’État a confié au CNRS et à INRAE la direction scientifique de ce programme dont l’ANR est l’opérateur.
Le programme national de recherche est mené en étroite collaboration avec la communauté nationale de la recherche publique et un grand nombre d’acteurs de la société.
Le programme de recherche souhaite s’attaquer aux verrous limitant actuellement la conception et le déploiement des Solutions fondées sur la Nature en relevant trois défis :
- un défi organisationnel afin de structurer la communauté de recherche et de pratiques sur les SfN
- un défi scientifique en soutenant des recherches innovantes et hautement interdisciplinaires sur la mise en œuvre des SfN dans quatre grands types de socio-écosystèmes : les aires protégées, les systèmes côtiers, les systèmes ruraux/agricoles et les systèmes urbains
- un défi de transfert de connaissances et de formation, d’une part en permettant l’accès aux données, à la connaissance scientifique et à l’expertise sur les SfN dans les territoires, tout en repensant la formation initiale et continue sur ces solutions
Solutions fondées sur la Nature en bref
Les solutions fondées sur la Nature (SfN) sont des approches de protection, restauration ou gestion des écosystèmes permettant de relever efficacement différents défis sociétaux comme le changement climatique, la gestion des risques naturels, la santé, l’approvisionnement en eau, la sécurité alimentaire, l’équité et ayant des impacts positifs à la fois sur le plan social, environnemental, économique et sur la biodiversité.
La végétalisation en ville (plantation d’arbres, création d’espaces verts, végétalisation des façades/toits, création de jardins partagés) est un exemple de SfN. Elles permettent notamment de réduire les îlots de chaleur urbains, d’améliorer la perméabilisation des sols ou encore de lutter contre les pollutions et de favoriser l’inclusion sociale.
Des SfN peuvent également être utilisées pour lutter contre l’érosion en milieu côtier. Par exemple, la plantation sur le littoral d’espèces adaptées telles que l’oyat – plante résistante à l’ensablement et dotée d’un long et dense réseau racinaire – permet de stabiliser le sable des dunes, rempart contre le vent et l’érosion marine.
Toutes ces actions doivent bénéficier à la biodiversité locale ! Le choix d’espèces adaptées et le déploiement des actions à une échelle suffisamment grande sont essentiels pour mettre en place des SfN viables sur le long terme.
La gouvernance
Afin de gérer ce programme au nom de l’ensemble de la communauté scientifique française et de garantir la neutralité, la qualité et la transparence des travaux, une gouvernance à plusieurs niveaux a été définie :
- Une Direction de programme (CODIR), composée des deux Directeurs scientifiques et de la Responsable du programme, assure sa coordination et son suivi vis-à-vis du Comité institutionnel
- Un Comité des Pilotes, composé des membres du CODIR et des représentants des deux institutions pilotes (INRAE et CNRS), en charge de préparer les réunions du Comité institutionnel et de traiter des points spécifiques relevant de la responsabilité des co-pilotes
- Un Comité institutionnel, composé d’un représentant de chaque institution partenaire du programme et présidé par INRAE et le CNRS, en charge du pilotage stratégique et de la validation des orientations du programme
- Quatre groupes d’experts thématiques – un pour chaque enjeu scientifique défini pour le programme – composés de 12 à 15 membres venant du milieu scientifique et de la société civile, ils accompagnent le programme pour affiner les questions prioritaires de recherche qui feront l’objet d’appels à projets ouverts et de knowledge hubs dédiés. Plus globalement, ces experts permettent de porter auprès de la gouvernance de SOLU-BIOD la vision et les attentes de la communauté
- Un Comité scientifique international (CS), composé d’experts internationaux ayant des compétences reconnues dans le domaine des SfN, conseille la Direction du programme sur les thématiques et activités de recherche à développer
- Un Comité des parties prenantes, composé de représentants des principaux ministères, organismes nationaux, associations et acteurs socio-économiques, permet de co-construire dans la durée les priorités de recherche du programme et de maximiser l’appropriation des résultats de recherche par les acteurs de la société